Vers le Zéro Artificialisation Nette

Avec la Loi Résilience publiée en aout 2021, la voie est ouverte vers la priorité totale au renouvellement urbain et la disparition progressive des extensions urbaines. Compte tenu des délais qui sont ceux des documents d’urbanisme, le calendrier d’atteinte du Zéro Artificialisation Nette est très court. Des négociations sont déjà engagées pour en prolonger les délais mais le changement de paradigme est très important et le ruissèlement du SRADDET au PLU est long.

Des approches totalement nouvelles vont donc devoir être abordées dès à présent par ceux qui fabriquent la ville et les territoires.

Demain, le rôle des collectivités sera différent : les Régions, métropoles et PETR vont devoir fixer les objectifs stratégiques des SRADDET et des SCOT. Surtout, les communes et intercommunalités devront imaginer des PLU ou le renouvellement urbain et la renaturation trouvera une place totalement nouvelle.

Enfin, la logique d’aménagement opérationnelle tournée vers les extensions urbaines va progressivement disparaître du paysage.

La méthode sera amenée à évoluer : identifier les friches, cibler le rôle des collectivités et des outils à leur disposition pour assurer une anticipation des mutations foncières, et surtout définir les PLU comme de véritables instruments de développement de la ville sur elle-même. L’analyse fine de l’existant et la prospective pour accueillir plus d’habitants, d’équipements et d’emplois sur des espaces nettement réduits va nécessiter de nouvelles formes de cartographie : hiérarchie des pleins et des vides, analyse fine du foncier, nouvelles formes de mutualisation, réponses aux attentes d’espaces de respiration…

Enfin, les liens entre métropoles denses et les aires urbaines en périphérie seront réinterrogées : la consommation espaces résidentiels néo ruraux en balancier avec la ville active sera regardée différemment.